Lambouka, ce poisson mange t’il les cadavres?
Depuis des années des vagues d’immigrants de toute les couleurs se dirigent vers l’Europe en empruntant des barques pas toujours sures. Chose sure, beaucoup n’ont jamais atteint l’autre rive. Des centaines de pauvres gens ont perdu la vie noyé et on ne trouve jamais leurs corps. Entendant ces histoires, beaucoup de personnes sont persuadés que des poissons mangent les cadavres. Et l’idée de mettre de tel poisson dans son assiette est devenue juste effrayante.
Un poisson, en particulier, est réputé pour ce comportement. Il s’approche des cotes Tunisiennes au début de l’automne. Et il fait le bonheur des plaisanciers et des professionnels de la pêche. Un poisson relativement grand et qui ne cesse de grandir rapidement. Teinté d’un élégant bleu électrique dans l’eau, et prend la couleur de l’or quand c’est mort. Sa pêche est spectaculaire comme il est très fort et très rapide. Il s’agit de la coryphène, lambouka en Tunisien un poissons des mers ouvertes et chaudes, où il peut atteindre plus qu’un mètre de taille. Le mot Lambouka venait vraisemblablement de l’italien Lampuga ou il est exploité et apprécié depuis le temps des romains où il figurait sur les scènes de pêche dans leurs mosaïques. Cependant, son nom scientifique Coryphaena hippurus venait du grec ancien.

Alors d’ou vient cette réputation ?
En effet, les pêcheurs peuvent rencontrer un cadavre en pleine mer que ce soit d’un homme ou d’un animal. La plupart du temps il’y aura des lamboukas sous le corps, et la les pêcheurs ne vont pas hésiter pour les capturer. Ainsi vu on disait alors que ce poisson se nourrit de cadavre, et c’est devenu un attribut a lui. Sauf que la réalité est toute autre. Si on examine de près ce poisson on remarque un corps allongé musclé très hydrodynamique, de grandes nageoires, une grande bouche et de grandes branchies. En d’autre terme la coryphène est un animal qui est rapide, précis dans ses mouvements et endurant, le tout pour caractériser un prédateur. Et quand on le voit dans son milieu naturel on comprend qu’il s’agit d’un prédateur très féroce qui chasse les petits poissons surtout mais on peut dire aussi qu’il saute sur tous ce qui bouge. Du coup, on l’attrape facilement avec une ligne munit d’une leurre en plastique. Un autre argument, c’est la bouche, typique d’un poisson prédateur: grande, large, de petits dents espacé très pointus qui servent a attraper la proie et l’immobiliser avant de l’avaler, mais chose est sure, cette denture ne permet pas de couper la chair.

Donc, le fait que la lambouka, la coryphène se nourrit de cadavre et très peu probable.
Alors pourquoi trouve t’on ses poissons a côté de ses corps flottants ?
Exactement, a côté des corps flottants qu’ils en soient un cadavre, une porte, un réfrigérateur ou un tronc d’arbre flottant.
les objets flottants concentre la vie autours d’eux. Au début c’est le biofouling, des larves et des spores flottants s’installes sur ces surfaces immergés pour entamer la phase fixé de leurs cycle de vie, des algues, des anatifes des polypes, des vers, des crabes etc.. Ces petites créatures attirent les petits poissons qui viennent les manger. Et aussi trouvent un refuge à coté de ces objets. La coryphène connais instinctivement ceci et vient chasser donc ces petits poissons.
Ce comportement a inspiré les pêcheurs pour installer des objets flottants en fin d’été qui servent à concentrer les lambouka principalement. Ces objets sont techniquement appelés des “DCP” Dispositif de Concentration de Poisson. Les DCP prennent plusieurs formes et peuvent être fixes ou laissé à la dérive. En Tunisie et dans quelques régions de la méditerranée, les DCP se matérialisent par des bouquets de feuilles de palmiers. On les attache avec une longue corde à une grande pierre ou sac de sable qu’on jette au fond. Et on ajoute un bidon vide pour maintenir la structure en surface, et aussi comme signal pour pouvoir le repérer.
Une autre variante de ce système consiste à monter les feuilles de palmier sur une structure en bois ayant la forme de la lettre “A”. Cette forme offre une surface plus grande, et permet donc de concentrer plus de poisson.
Quant aux cadavres, ils font plutôt le bonheurs des requins. Et surtout des animaux benthiques necrophage tel que le buccin, un mollusque gastéropode. Ou certaines ophiures qui sont une classe des echinodermes proche des etoiles de mer. Ces espèces ne sont heureusement pas consommé par l’homme.
